dimanche 13 décembre 2009

La Dreusine 3 (par Javerne)

(pour la Dreusine 1 voir le message du 12 novembre 2008)

(pour la Dreusine 2 voir le message du 23 juillet 2009)

Cela fait plus d'un an que mes enfants me demandent et redemandent: C'est quand qu'on va à la "grotte" (sous-entendu à l'entrée de la galerie de Dreusine)?
En me levant le samedi 31 octobre, je me suis dit que c'est la dernière chance cette année.
En vitesse, préparer le sac à dos, réveiller les enfants et départ.
Cette fois, je passe par Javerne. Javerne est un alpage, avec quelques chalets et écuries.
C'est aussi un avant-poste du complexe fortifié de Savatan-Dailly, côté nord-est. Il y a plusieurs Fak dans le coin.





















A droite de l'ancienne chambre à câble ci-dessus, on distingue l'ancien Fak.

Après avoir contourné la montagne, nous avons longé la falaise pour nous diriger vers la cabane de Dreusine. Le chemin est en assez bon état, à part 3-4 passages un peu plus difficiles, voir scabreux avec des petits enfants. Personnes souffrant de vertige s'abstenir. J'ai même glissé dans un passage de rivière et me suis méchamment tordu le genou. Après un pique-nique à la cabane, nous avons attaqué la montée.













Enfin, la voilà, l'entrée; les enfants sont contents, il voient enfin l'entrée de cette galerie mythique. Contrairement à ma dernière visite de mai, la galerie est parfaitement sèche à l'intérieur. La vue est magnifique.




















Mes enfants ne veulent pas rentrer par le même chemin. Après avoir visionné ma carte, je tente de rentrer en continuant le chemin depuis la galerie, menant à Châtillon. Mais là, ô surprise, le chemin n'est plus partout marqué et a une certaine ressemblance à celui de Planaux-Dreusine en certains endroits, en un peu moins dangereux. Dans certains passages, je passe mes enfants seuls l'un après l'autre. Vers le haut, dans le zig-zag, le chemin est labouré par les sangliers. Puis on longe le dessous de la falaise, le chemin est soutenu par un muret, certainement construit par l'armée. Puis, le sentier monte dans la falaise pour rejoindre le sommet. Là, ça sent très fort le sanglier; comme dans une porcherie. J'ai quand-même eu les floppettes de me retrouver nez-à-nez avec les sangliers. Mais ils sont restés cachés, pas un seul individu en vue.


Puis, c'est la descente tranquille vers Javerne pour retrouver la voiture.
Les enfants sont épuisés, mais ravis de la ballade et des émotions qui ont été avec.

dimanche 8 novembre 2009

Ouverture au public du fort de Commeire

Le 17 octobre 2009, quelques membres de l'APSF se sont retrouvés au fort de Commeire à l'occasion de la journée organisée par l'association Pro-Forteresse pour marquer la reprise du fort en vue de l'ouverture au public.
Je tiens tout d'abord à remercier vivement les organisateurs de cette magnifique journée.

On a toujours entendu dire que le fort de Commeire était le plus sec des forts de la brigade de forteresse 10...mais finalement on a pu se rendre compte sur place des dégâts causés par l'humidité durant la dernière période où la climatisation défectueuse n'a pas été remise en état par l'armée.
En fait je pense que ce fort donne l'impression d'être sec avant tout par le fait qu'il est entièrement bétonné du fait de la mauvaise qualité de la roche. Ce fort a eu la particularité d'être le dernier ouvrage armé de canon de 7,5cm à rester en service, en effet il nous avait été communiqué que les canons et la munition resteraient sur place jusqu'à fin 1986, car il fallait attendre la mise en service de "Napoléon" c'est-à-dire le 1er monobloc lance-mines 12cm de la brigade de forteresse 10 qui allait être construit à proximité du fort. On évoquait aussi la possibilité de transformer le fort en cantonnement de montagne, ou alors en poste de commandement, un autre projet consistait à déplacer les 2 canons 10,5cm de Champex pour les placer dans la batterie Sud de Commeire...

Le fort de Commeire détenait encore une autre particularité que j'avais pu tester lors de mon cours de répétition en 1987 (et oui, le fort venait d'être reconverti en cantonnement de montagne). Des douches avaient astucieusement été aménagées en combinaison avec les WC turcs, des claies en bois avaient été ajoutées dans les cabines de WC pour éviter le contact direct avec le sol et l'eau venait se déverser dans une grille construite devant les cabines.
Mais durant les dernières années de mise en service et pour des raisons d'hygiène, il avait été décidé de supprimer cette installation ingénieuse en matière d'économie de place et qui permettait deux opérations simultanées: se débarrasser à la fois de la crasse et de la crotte avec l'avantage pour les constipés de forcer un peu sur l'eau chaude; les WC turcs furent remplacés par des cuvettes standard et les nouvelles douches que l'on trouve aujourd'hui ont été placées dans la salle de bain de infirmerie en lieu et place de l'unique baignoire.


Encore un élément à relever sur ce magnifique fort, dans le réfectoire un des tableaux accroché au mur est un superbe clin d'œil au frères d'armes du plus grand ouvrage d'artillerie de forteresse construit en Suisse durant la 2ème guerre mondiale à l'intérieur du Muetterschwanderberg avec ses 24 pièces d'artillerie !


De plus le 1er des deux dortoirs dispose aussi d'une particularité, une mezzanine équipée de lits pour quatre privilégiés!


Tout comme son voisin et contre-ouvrage, je veux parler du fort de Champex, celui de Commeire ne dispose pas de mitrailleuse sous casemate mais l'on peu aussi remarquer dans les pots d'embrasure, les traces de poudre produites par les tirs:


À noter encore que les camouflages des casemates de la batterie Sud sous forme de mazots avec toit en ardoises ont été réalisés peu de temps après la 2ème guerre mondiale. Pour s'en faire une idée...

Le A 27 a encore la particularité d'être un fort d'artillerie extrêmement compact et sans grande différence de niveau si l'on exepte le puits de la prise d'air et celui du double observatoire.


Et comme nous l'a fait remarqué un ancien du fort, la sentinelle placée devant l'entrée avait pour mission d'observer sur la route du Grand-St-Bernard, l'embranchement de la petite route qui conduit à Commeire; ainsi la troupe avait toujours le temps de remettre le fort en parfait état avant l'arrivée de visiteurs...

Pour terminé notons que nos hôtes du jour qui ont eu la gentillesse de nous offrir l'apéro ainsi qu'une délicieuse raclette, ont l'intention de remettre en place un canon dans chaque batterie, on ne peu que s'en réjouir.

jeudi 23 juillet 2009

La Dreusine 2

(pour la Dreusine I voir le message du 12 novembre 2008)



Dreusine, depuis que j'en ai vu la photo de la sortie dans un livre, c'est devenu pour moi un but: la localiser, la trouver, la contempler.
Ça y est, aujourd'hui 14 mai je me lance. Il pleut des cordes chez moi, mais il semble que le fœhn règne sur le Valais. Je prend l'équipement adéquat vu le temps et l'état du chemin, et il y a en plus des résidus de neige sur le parcours.
1 heure de voiture et c'est le départ à pied, depuis la Rosseline. Il tombe juste une petite bruine, et il fait assez frais. 1er tronçon sans encombre. Puis sortie de forêt et c'est le désastre; plus de chemin ! ! ! Il faut tailler des marches dans le pierrier avec ses souliers; pas évident avec cette pente. La bruine cesse, mais je n'ose pas ôter ma veste, les pierres sont glissantes et surtout tranchantes; je la garde pour protéger mes bras en cas de chute.
Il y a 6 ravines à traverser. Dans 3 d'entre-elles, il a encore de la neige; cette neige dure et tassée qui ne permets pas au soulier de marquer sa trace dans la pente. Il faut plusieurs coups de chaussure pour avoir enfin une petite échancrure qui évitera la glissade.
Les 4 premières ravines sont passées avec beaucoup d'efforts mais sans trop de difficulté.
Les soucis surgissent avec les 2 dernières ravines.
La 5ème; l'eau et la neige ont creusé un grand trou. Il faut sauter d'env. 1,2 m et atterrir dans cette caillasse glissante. Le faire? Ne pas le faire et rebrousser chemin? Après 3 min. de réflexion et évaluations des risques de glissade je saute. Atterrissage parfait, mais le sol se dérobe et je glisse sur env. 1m. C'est bon, je continue. Jusqu'à la 6eme ravine.
Là, je fais la rencontre de 2 magnifiques chamois qui doivent se dire qu'il y a un taré complètement fou qui s'aventure par ici. Ils s'en vont, même pas apeurés.
la 6ème ravine est à nouveau remplie de cette neige dure et glissante. Puis la sortie est un peu scabreuse, la poutre qui soutient le chemin n'est plus trop catholique. Si on se rate, c'est la chute.
Le reste du chemin est de la rigolade, sauf les derniers mètres de montée qui sont boueux, car de la neige fond encore à côté.
Ca y est, je la sens, elle est tout près, d'après mon altimètre, elle est là. Je sors du chemin et.........elle apparaît enfin, perdue, seule et mystérieuse au milieu de nulle-part, cette fameuse entrée. Quelle sensation de bonheur après tant d'efforts et de risques pris. Je la contemple un moment et profite pour me restaurer.
Puis il faut songer au retour; je dois récupérer mon véhicule, donc je dois reprendre le même chemin. Comme les traces ont été creusées à l'aller, le retour est plus facile (plutôt moins difficile). Sauf la 5ème ravine, où il faut m'y reprendre à 3 fois pour remonter ce que j'avais sauté à l'aller.
Arrivé, je constate les "dégâts" au cuir de mes chaussures: c'est lacéré; en effet, chaque pas fait pour tailler une marche dans la caillasse occasionnait de petites coupures dans le cuir.
J'ai sué, me suis fait un peu peur, mais je suis heureux de mon expédition.
C'est un itinéraire merveilleux, vue splendide sur tout le Chablais. Mais le chemin est peu praticable voir dangereux, et comme il n'est plus entretenu, il sera bientôt infranchissable. Donc, il faut absolument préférer le chemin venant de Javerne.






dimanche 29 mars 2009

Fort d'artillerie de Wenslingen

Salut les amis,

voici une de mes dernières découvertes dans le canton de Basel Land : le fort d'artillerie sous roc de Wenslingen. Ce fort est constitué de 3 casemates pour canons de campagne de 7,5cm, d'une entrée pour les canons et d'une entrée pour les hommes.


Le plan du fort provient d'une documentation de la GMS.








L'entrée pour les canons est murée... Dommage !









Une belle plaque de construction...









Une autre plaque avec un nom.









L'entrée des hommes.








La casemate n°3.









La casemate n°2.











La casemate n°1.





Aucune défense rapprochée, pas d'observatoire au niveau du fort d'artillerie. L'accès est assez scabreux et pas du tout évident à trouver !

vendredi 23 janvier 2009

Les grandes oreilles en Suisse


N'ayant pas grand lien avec la fortif, je voulais néanmoins vous informer sur un thème particulier. Voici un article publié sur le site de wikipédia en anglais au sujet du système de télécommunication satellite. Les liens sont intéressants, tout comme l'article. Bonne lecture...