mardi 28 octobre 2008

Les ouvrages minés

Le 27.10.08 je me suis rendu dans la région d'Aigle pour effectuer un reportage photos sur un des plus beaux minages de Suisse, celui de la Halte de Plambuit, avant que ce dernier subisse le même sort que le 1er objet miné sur le col des Mosses à Aigle à avoir été muré il y a déjà plusieurs dizaines d’années. On remarque le fourneau de mine de gauche, sous la route en-dessous de l'extrémité du filet de protection contre les chutes de pierres:



L'ouvrage miné de la Halte de Plambuit est construit sur 2 niveaux, le 1er sous la route et le 2ème sous la voie de chemin de fer:









http://www.lignemaginot.com/ligne/passpas/2006/07-2006.pdf les omi sur le territoire suisse, lien archivé
déchargement du plus grand ouvrage miné de Suisse: article du "Online" journal du corps des garde-fortifications sur le déchargement de l'ouvrage miné du tunnel du Simplon.

Déchargement de l’omi du Château à St-Maurice, article du Courrier du 11.11.2006:

L'armée démine des routes. En toute discrétion

Paru le Samedi 11 Novembre 2006
   ISABELLE GAY    
Valais VALAIS - Des explosifs datant de la guerre froide viennent d'être enlevés à Saint-Maurice. Si cette pratique semble être courante, les militaires ont fait leur travail totalement incognito.
«Quoi?! Ils suppriment des ouvrages minés de la guerre? C'est une plaisanterie?» Cette jeune femme, habitante de la région, n'en croit pas ses oreilles. Et pourtant. Sur la route cantonale reliant le village de Massongex à celui de Saint-Maurice, un chantier est en cours depuis plusieurs semaines. La population – ainsi que de nombreuses personnalités politiques régionales – est persuadée qu'il consiste en un entretien habituel. Ce qui est en partie vrai.
«Nous devions effectuer plusieurs travaux sur ce tronçon: la mise en place d'un nouveau revêtement bitumineux et l'élargissement du trottoir en vue d'une piste cyclable, notamment», raconte Aimé Riquen, ingénieur et chef de la section des routes cantonales et cours d'eau du Bas-Valais. «Comme à notre habitude, nous avons alors informé tous nos partenaires. C'est ainsi que l'armée est venue s'intégrer dans ce chantier afin de supprimer les ouvrages minés qui s'y trouvaient.»
Durant environ une semaine, quatre militaires professionnels démontent alors des installations explosives. Le chef de projet construction au sein d'Arma Suisse, André Pilloud, coordonne les travaux. «Ces explosifs sont enfermés dans des boîtes en fer, situées à 5 mètres en dessous du niveau de la route. Il nous a fallu percer cette cavité, retirer l'explosif et remplir le tout de béton.»
Un travail relativement difficile, on l'aura compris. A-t-il alors mis en danger la vie des habitants et des automobilistes? «Non, car ces explosifs sont totalement inertes. On peut les frapper ou les brûler, on ne risque rien», assure André Pilloud. Pourtant, malgré cette sécurité, les militaires ont effectué leur travail dans la plus grande discrétion. Ils n'ont pas porté leur uniforme habituel, ils ont préféré l'habit ordinaire de couleur orange des ouvriers de chantier. «Ces explosifs pourraient intéresser certaines personnes mal intentionnées. C'est pourquoi nous prenons de grandes précautions lorsque nous les sortons à l'air libre.»
Sous ses aspects paisibles, la Suisse compte encore plusieurs de ces explosifs. La plupart d'entre eux ont été installés à différents points stratégiques de notre pays suite à la Première Guerre mondiale. Ils pouvaient être déclenchés en cas d'invasion ennemie, coupant ainsi tout accès aux envahisseurs. Ces explosifs ont vraisemblablement été chargés durant la guerre froide. Impossible pourtant de connaître le nombre exact de ces ouvrages minés qui parsèment encore le territoire helvétique: secret défense oblige.
A Saint-Maurice, la route cantonale, qui contourne le château du village, consiste justement en un point stratégique. Ce tronçon est considéré comme un passage clé entre l'Italie et la Suisse, et entre la Suisse et le Valais.
Déminer des ouvrages: la pratique semble courante depuis la nouvelle réforme de l'armée. «Nous n'avons plus les troupes nécessaires pour entretenir ces installations. Nous profitons alors régulièrement des travaux ordinaires des cantons pour les retirer.» Aimé Riquen le confirme: la coordination avec l'armée se déroule parfaitement. «Nous avons déjà eu ce même type de collaboration sur la route du Grand Saint-Bernard notamment. C'est efficace et cela nous évite un gaspillage financier inutile.»
Les explosifs enlevés ont été entièrement recyclés... en explosifs. Dans l'industrie privée cette fois.
l’avenir des omi: http://www.swissinfo.ch/fre/archive.html?siteSect=883&sid=961936&ty=st lien archivé

article du Matin du 19.11.2001:
https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/s/FKroaNbHYS page 4
https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/s/dapEJYWrsS page 5