dimanche 16 novembre 2008

Le Schafloch

Le Schafloch est une grotte qui s'enfonce dans le Sigriswiler Rothorn et qui a été utilisée par l'armée durant la 2ème guerre mondiale. Une galerie a été creusée dans le prolongement de la grotte afin de traverser la montagne. De chaque côté un téléphérique permettait l'accès direct :

http://map.geo.admin.ch/?crosshair=bowl&Y=625476&X=175471.5&zoom=8&bgLayer=ch.swisstopo.pixelkarte-farbe&lang=fr emplacement
http://web.archive.org/web/20080303054252/http://grewaco.ch/bk_thunersee.htm lien avec l'avant dernier sujet consacré au Schafloch, il manque les vignettes des images mais les liens sont actifs à l’exception d'un qui est corrompu.

samedi 15 novembre 2008

La 2ème vie des bunkers

Voici une histoire que l'on peut mettre en relation direct avec la mort des ouvrages: à part la réutilisation de fortifications comme musées, caves à fromages (lien archivé) ou résidences secondaires, il existe plusieurs bunkers transformés en coffre-fort pour le stockage de données informatiques ou autres archives. En 2007 certains parlementaires ont fait une proposition au Conseil Fédéral. Lien archivé: https://archive.is/uUkLZ
On constate que, selon ce dernier, il n'est plus possible de trouver encore des fortifications qui conviennent, et qu'il y a absence de demande. Par contre, curieusement, la Confédération engage beaucoup de moyens pour vider les installations et parmi celles-ci on remarque que plusieurs pouvaient servir pour stocker des données, c'est notamment le cas du plus grand fort construit durant la 2ème guerre mondiale, le Muetterschwanderberg. Quant à l'absence de demande, il faut bien admettre que la publicité en question est plutôt discrète, il faut rappeler ici qu'au début de la liquidation des ouvrages, il a été dit qu'il n'existait pas de catalogue et que les personnes intéressées devaient repérer un fortin, puis ensuite demander s'il était à vendre... ceci était une moquerie car les instances concernées dispose du catalogue (liste AGFA) de toutes les installations, il suffisait d'extraire celles prévues pour la liquidation! Du reste pendant un certain temps il était possible de commander à la bibliothèque militaire fédérale, la liste des ouvrages à liquider; cependant des esprits grincheux ont demandé à ce que cette liste soit classifiée "confidentiel". Il a ensuite fallu de nombreuses années avant qu'Armasuisse mette en ligne de temps à autres quelques objets susceptibles d'être les mieux vendus. Il a fallu attendre encore plus longtemps pour qu'enfin on produise cette vidéo; il n'est jamais trop tard pour bien faire, mais c'est vraiment le minimum !

Quant au motif invoqué concernant la nécessité "d'effectuer des investissements supplémentaires considérables" pour pouvoir conserver des matériaux sensibles à l'humidité, cet argument fait rire... tout le monde sait que les serveurs informatiques dégagent beaucoup de chaleur, à tel point qu'il faut évacuer le surplus ou alors comme cela est le cas dans cet ouvrage de transmissions militaires réutilisé par IBM à Uitikon, (lien archivé: https://archive.is/NMXi0), il est possible de chauffer l'eau de la piscine local!!! Sans compter que l'armée exploite une quantité de salles d'ordinateurs et de centres de calculs aménagés dans des installations comparables aux anciennes fortifications...
Malgré tout, voici le résultat du vote concernant cette proposition lien archivé. Et dire qu'en 2016-17-18 l'armée construit un nouveau centre de calcul dans une ancienne forteresse ... Et ci-dessous quelques liens:

https://www.swissinfo.ch/fre/boum-sur-les-bunkers-suisses/6941828 lien archivé: https://archive.is/GQeGQ

http://web.archive.org/web/20090526142631/http://www.tdg.ch/actu/economie/2008/10/20/entreprise-suisse-saurait-proteger-argent-sarkozy

https://www.swissfortknox.ch

Le coffre le plus sûr au monde est au Gothard lien archivé:  https://archive.is/gv9Ju

http://www.deltalis.com

mercredi 12 novembre 2008

La Dreusine 1 (Dailly)

La Dreusine est une issue qui traverse de long en large la falaise que domine la Croix de Javerne. Ce débouché est relié à l'ensemble fortifié de Dailly. Cette galerie s'étend a priori sur plus de 2 kilomètres. En plus d'issue de secours, elle possède deux postes d'observations et plusieurs captages d'eau qui alimentent Dailly.
Pour les amateurs de sensations fortes, le chemin au pied de la falaise est encore accessible. Mais il n'est pas entretenu et fortement déconseillé à faire seul... Sinon, il y a un accès plus aisé par Javerne.


Le débouché de la galerie de la Dreusine émerge de nulle part ! Faut vraiment connaître ou l'avoir bien repéré au départ sur une carte... Le départ de cette galerie se fait depuis Prabeneu et arrive à la Dreusine.







Un cantonnement existe encore dans la zone, alors qu'un autre a été démantelé...






Autre curiosité dans ce secteur : un dépôt de matériel pour monter des baraquements dans les galeries. Ce dépôt est situé non loin du débouché de la galerie.

dimanche 2 novembre 2008

La mort des ouvrages ou les millions jetés par les fenêtres !


http://archive.is/2YyUY/974af395664a290e9bc8585b4003d3812fe33834.jpg

En ce jour de la fête des morts ce message "tombe" bien... Il est vrai qu'il est parfois nécessaire de détruire des installations obsolètes, c'est le cas par exemple de fortins situés au bord d'une route qu'il faut élargir: https://www.profortins.com/Photos/FortinsA/A942_A943/Album.htm
lien archivé: https://archive.is/rM4zr   http://web.archive.org/web/20090302060153/http://www.fortlitroz.ch/index.php?page=a132 ... ou alors la démolition d'un barrage antichar qui partage en deux le champ d'un paysan. Il y a aussi la nécessité, lors de la fermeture d'un ouvrage creusé dans le rocher, de retirer le matériel et les constructions en bois qui vont pourrir ainsi que les matériaux qui deviendraient une source de pollution.

Tout cela semble normal... mais le problème c'est qu'en Suisse on a l'habitude de faire les choses proprement, même lorsque c'est inutile et alors là on trouve toujours des ressources financières, du moment qu'on gaspille et que des petits copains en profitent, il n'y a pas de limite à la bêtise, d'ailleurs seule la bêtise humaine est sans limite!

On sait déjà que certains bunkers ont été détruits alors qu'ils ne gênaient personne ! Que les premiers ouvrages ont été vidés de tous ce qu'ils contenaient, on n'y a laissé que les murs en veillant bien à ce que tous les supports métalliques (même une vis) soient coupés à la meule à disque ! On a non seulement dilapidé l'argent des citoyens mais on a aussi consacré beaucoup de temps, du temps et de l'argent qui pouvaient être beaucoup plus judicieusement utilisés !

Et puis lorsque l'état des finances de la Confédération s'est dégradé, alors seulement on s'est dit qu'il devait être possible de laisser à l'intérieur des constructions certains éléments, comme on peut le constater ici: http://www.lignemaginot.com/ligne/suisse/berne/grimsel1/s15/suite.htm . A propos du fort du Grimsel, il est intéressant de savoir qu'il a été acheté par les forces motrices de l'Oberhasli (KWO) qui produisent une grande partie du courant électrique utilisé en Suisse. Les KWO on demandé à l'armée de laisser dans le fort un canon pour les visites !!! (lien archivé). (Donc en fait on se rend compte que s'il est possible d'y laisser un canon il eut aussi été possible d'y laisser les cinq autres, sans compter les tubes de réserve, ce qui représente une belle économie). C'est regrettable car les KWO pouvaient utiliser l'énergie excédentaire pour maintenir ce magnifique fort en bon état! Dans ce cas la Confédération aurait pu faire l'économie de la déconstruction de ce grand fort (lien archivé). Comme on peut le voir on n’a pas lésiné sur les moyens !!! On a même fait usage de l'explosif pour détruire le fortin placé sur l'entrée de la station supérieure du funiculaire dont voici le résultat !!!


Malheureusement il y a encore pire que le Grimsel en matière de gaspillage scandaleux, on trouve ici quelques images extérieures du plus grand fort construit pendant la 2ème guerre mondiale: voici l'entrée inférieure du Muetterschwanderberg (lien archivé) et là les 1ères embrasures à droite de l'entrée (lien archivé) et ici l'entrée principale de la partie supérieure (lien archivé). Sur ces images on constate que des embrasures par lesquelles il est impossible de pénétrer dans l'ouvrage ont donc été murées sans aucune raison !!! On voit aussi que l'entrée de la partie supérieure a été murée à grand frais pour ne plus que laisser passer les personnes chargées de contrôler l'état des lieux au fil des années alors que le passage prévu pour les camions était fermé par une puissante grille suivie d'une porte blindée... c'est le non-sens absolu et le comble c'est qu'il a fallu placer une nouvelle grille !!!

Voici cette entrée comme elle se présentait avant les travaux de déconstruction:

Dans la même région, on s'est encore permis un acte particulièrement odieux: en effet à proximité du village d'Oberdorf on a détruit les 3/4 d'un mur antichar d'une position classée d'intérêt national pour ne laisser que la dernière partie du mur qui comporte un petit bunker intégré; mais pour vraiment montrer de quoi on est capable en matière de moquerie, on s'est permis le luxe de murer les embrasures du fortin sous rocher qui comportait sauf erreur les 2 seules embrasures pour canon antichar superposées de Suisse !!! (lien archivé)
Voilà par exemple comment on engage les gros moyens pour détruire un barrage antichar situé en pleine forêt sous prétexte qu'il gênait l'exploitation forestière !!! Ici les photos avant et après le massacre !!! liens archivés: page 1  page 2  page 3
La Confédération préfère dépenser des millions plutôt que de faire de la publicité pour vendre ces anciennes forteresses, on se dépêche de démonter les installations électriques (y compris le transformateur) et de ce fait il est pratiquement certain que les infrastructures n'intéresseront plus personnes. Prenons ici l'exemple du démontage du fort situé au-dessus de Realp (lien archivé). Tout ce qui peut être sorti de l'ouvrage pour alimenter la décharge est démonté même s'il faut employer les grands moyens, alors que finalement toutes ces parties métalliques (lien archivé) même une fois qu'elles seront rouillées ne représentent pas une source de pollution ! Le plus extraordinaire c'est qu'à quelques kilomètres de là les mêmes genres d'éléments sont restés sur place à l'intérieur du fort du Bäzberg, on n'y a admis qu'ils pouvaient rouillés pour économiser le courant qu'aurait utilisé une climatisation, cela étant donné que ce fort est d'intérêt historique national... Si vous avez bien compris il est donc tout à fait possible de faire ainsi avec toutes les anciennes installations souterraines, mais là évidement la MAFIA des dé-constructeurs n'auraient plus rien à se mettre sous la dent...

Autre exemple: le fort de Kleiner Durren. Ce fort situé sur la ligne de chemin de fer qui va de Alpnach jusqu'au sommet du Pilatus vient d'être démantelé. On a ici le cas précis d'une installation qui pouvait être réutilisée simplement pour distraire les touristes que l'on transporte à 2000 mètres par mauvais temps lorsqu'il s'agit de voyage organisé ! Il n'était pas nécessaire de montrer que l'aspect militaire des lieux. L'utilisation judicieuse de certains locaux comme emplacement d'expositions sur d'autres thèmes aurait largement compensé les caprices de dame Météo. Il faut savoir qu'à part l'accès par téléphérique, le fort dispose d'une gare souterraine à l'intérieure d'un des tunnels du chemin de fer !

La manie du béton: encore un exemple, la bétonite aiguë: quand on ne sait plus quoi bétonner en Suisse alors on bétonne les bunkers une 2ème fois ! J'admets que parfois la porte d'un bunker qui a été soudée est rouverte par des curieux et que le murage des entrées par un mur en plots est relativement facile à détruire. Alors d'accord on peut admettre la solution du béton armé pour fermer un bunker mais de là à murer de la même façon les embrasures, par lesquelles personnes ne peut entrer, c'est se moquer du monde. On devrait faire payer ça de leur poche aux responsables de tels actes stupides (lien archivé) et dispendieux (lien archivé) à outrance !!! On ne compte plus le nombre d'installations vidées à grands frais par l'armée et qui ensuite sont ré-équipées avec toutes les peines du monde par des associations ou des privés dont voici par exemple le cas de l'ouvrages historique d'intérêt national de Trin pour lequel on recherche des fonds afin de reconstruire le téléphérique !  Voici encore un exemple flagrant (lien archivé) et ici :

 
Démantèlement inutile de barrages antichars ?
lien archivé

La réponse à la question ci-dessus
lien archivé

La traduction de la réponse:
Schmid Samuel, conseiller fédéral :

Les barrières se composent de barricades de chars, d'objets explosifs, de positions d'armes, d'obstacles de chars de terrain, de bunkers et bien plus encore. Il y a environ 12'000 de ces bâtiments en Suisse, et un grand nombre de barricades ont perdu leur valeur militaire dans l'environnement menaçant d'aujourd'hui. Les structures et installations militaires fédérales qui ne sont plus nécessaires à leur fonction actuelle seront vendues, resteront la propriété de la Confédération ou seront démolies, sous réserve d'autres obligations contractuelles.
La résiliation d'un contrat nécessite une comparaison des coûts et des avantages dans le cadre d'une pondération globale des intérêts. Le DDPS consacre au total 3,5 millions de francs par an au démantèlement d'objets dans des zones fermées. Environ CHF 3 millions de ce montant sont imputables à la déconstruction d'immeubles dans les modes de transport. Les 500 000 francs restants seront utilisés pour le démantèlement des bâtiments sur le site. Les explosifs et les barricades de citernes dans les modes de transport entraînent des coûts d'entretien permanents. L'entretien de ces installations ne peut être supprimé car, par exemple, des couvercles de regard desserrés représentent un risque d'accident excessif. Dans la mesure du possible, ces propriétés seront démolies en même temps que les routes seront remises en état - généralement sous la direction des cantons, des communes, des CFF et d'autres.
Les obstacles à l'armure terrestre relient souvent différents habitats et ont donc une fonction importante dans la mise en réseau des biotopes. En vertu de la loi sur la protection de la nature et du patrimoine culturel (NHG), le DDPS est tenu de concevoir et d'entretenir ses installations en conséquence. Les coûts de renaturation au titre du LHN s'élèvent à environ CHF 20'000 par an. En règle générale, le VBS n'enlève pas les ralentisseurs en béton pour qu'ils puissent être renaturalisés par la suite. Seuls les fils barbelés et les pieux de fer AB 2004 N 1402 / BO 2004 N 1402, qui représentent un danger pour les humains et les animaux, sont enlevés. Nous estimons donc qu'il n'est pas question que ce travail ne soit effectué qu'en tant que réserve de main-d'œuvre bienvenue.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator


La liquidation d'ouvrages sur des positions historiques: la frénésie des destructeurs est sans limites, ils n'hésitent plus à aller de l'avant, par exemple en vidant même les objets qui avaient été maintens intacts dans le but de les conserver pour l'aspect historique, voir dans certains cas d'aller jusqu'à les détruire:

ci-dessous à All Acqua:
 le faux chalet à été vidé et son accès est maintenant fermé définitivement:
ici au col de la Furka:



ici au col de l'Oberalp:



ici à Trimmis:




ici à Évionnaz: le comble de l'absurde, il aurait suffi de souder les portes blindées pour éviter tous problèmes d'ordre juridique, mais alors que faire avec le maçon de la BLA... on ne compte plus les objets ainsi murés inutilement:

les destructions inutiles, par exemple: ici à Lüsis, la station inférieure du téléphérique dont les paysans auraient pu l'utiliser comme dépôt ou garage:


ici à Vallamand, impossible de comprendre pourquoi cet objet a finalement été détruit, il se trouvait dans la zone d'éboulement, mais intégré dans la digue de protection nouvellement créée il ne gênait en rien:
pour apprécier et lire le texte de cette image, il faut la télécharger pour ensuite l'agrandir:
ici à Felsenbach: il a fallu l'installation d'un téléphérique, seul point positif, le matériel a été récupéré pour l'association de Trin:
détails ici: lien archivé

le pire c'est quand le matériel est détruit comme ici au Vanel, on peut y voir un affût pivot pour mitrailleuse, pièce devenue rare, pourtant elle va finir à la ferraille, c'est honteux !:





ici à Thun: si on laisse faire, il est à craindre que les autres fortins de ce type particulier à la place d'armes de Thun, soient un jour tous détruits, alors qu'il y en a un ou deux de classer à l'inventaire des objets historiques de cette place:


Ce ne sont que quelques exemples parmi trop d'autres; pour ce genre de gaspillage les moyens ne manquent pas, l'hélicoptère est engagé même pour aller vider et murer des objets à plus de 2000m d'altitude, des objets qui n'ont posés aucun problèmes, parfois après plus d'un siècle d’existence; alors qu'ils pourraient sauver des vies en servant d'abris en cas de tempête... mais c'est bien connu, seule la connerie humaine est sans limite !!! Vous en doutez encore ?... Alors en voici la preuve: il existe sur le col du Gothard de nombreux ouvrages militaires dont la plus grande partie est historique; parmi ces objets on trouve celui-ci:
http://www.alpentourer-bilder.de/pics/gotthardweb122010_02.jpg

il s'agit d'un minuscule fortin, sans sous-sol, qui faisait le bonheur des enfants; alors où est le problème pensez-vous ? Et bien voici ce qu'il en est maintenant, après le passage à l'acte ordonné par des fous:


Non vous ne rêvez pas !!! À ce tarif il faut s'attendre qu'un jour il en aille de même avec toutes les embrasures de l'ancien fort de l'Hospice situé juste en face...

Et ici dans le domaine de la forteresse historique de Luzisteig deux exemples aberrants: le 1er sur l'arrière du col à proximité du musée, on y trouve un ouvrage datant des 1ères fortifications, la Kleine Schanze à laquelle ont été adjoints dans les années 1960 4 abris Vobag... le problème est que dans le même temps que l'on a mis en valeur l'ancien ouvrage, l'on a aussi soudés les Vobag pour les rendre inaccessibles !

https://map.geo.admin.ch/?topic=ech&lang=fr&bgLayer=ch.swisstopo.swissimage&layers=ch.swisstopo.zeitreihen,ch.bfs.gebaeude_wohnungs_register,ch.bav.haltestellen-oev,ch.swisstopo.swisstlm3d-wanderwege&layers_visibility=false,false,false,false&layers_timestamp=18641231,,,&X=210835.56&Y=758979.30&zoom=13

Il en a été de même avec les Vobag intégrés dans le mur du grand fossé:




http://www.burgenseite.ch/files/Festung-St.-Luzisteig--7-.JPG lien archivé: http://archive.is/r4LL0/9181f27c86732aeb38e10b730428b0bf70005514.JPG

Encore un exemple qui donne à réfléchir: sur la position de barrage historique de Mülenen se trouvait un superbe barrage antichar en pyramides de béton, il a été détruit dans le contexte d'Armée 95. Le comble c'est que peu de temps après on a consacré beaucoup d'argent pour mettre à jour et en valeur le Letzi d'autrefois qui avait aussi le rôle de fermer cette vallée pour sa défense !!!

http://web.archive.org/web/20160304122206/http://www.erz.be.ch/erz/de/index/kultur/archaeologie/fundstellen/frutigen_niedersimmental/reichenbach-muelenenletzi.assetref/dam/documents/ERZ/AK/de/Archaeologie/adb-mulenen-faltblatt.pdf


Constatant avec le recul cette juxtaposition de ses deux barrages distant dans le temps mais similaire dans leur fonction, les responsables des ouvrages historiques se sont demandé s'ils ne voulaient pas faire reposer une petite partie de l'obstacle en pyramides de béton; malheureusement on s'est contenté de poser un panneau, le désastre étant irréversible faute de moyens:

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/38/M%C3%BClenen_Letzi.JPG lien archivé: http://archive.is/NZ4VO/8ee6a02f19b927f11ace9fdc784c4699b7822fd6.JPG

On voit ici le barrage antichar en 1942 alors que seule la partie de gauche est déjà camouflée, le Letzi dormant sous la terre et la végétation: https://api3.geo.admin.ch/luftbilder/viewer.html?lang=fr&width=5954&layer=ch.swisstopo.lubis-luftbilder_schwarzweiss&bildnummer=19420180320450&title=ch.swisstopo.lubis-luftbilder-dritte-kantone.ebkey&rotation=282&datenherr=swisstopo&height=5952&x=2319.40&y=4257.72&zoom=5

Et noubliez pas de lire cet article: Suisse pays riche et pauvre.

Conclusion: l'empressement à faire disparaître les traces du Réduit National, même d'importance nationale justement, conduit à un prodigieux gâchis sur le plan du patrimoine et des finances fédérales... alors que pendant ce temps certaines associations (dont la plus active) ont toutes les peines du monde à restaurer et reconstruire ce qui a été bêtement détruit !!!

mardi 28 octobre 2008

Les ouvrages minés

Le 27.10.08 je me suis rendu dans la région d'Aigle pour effectuer un reportage photos sur un des plus beaux minages de Suisse, celui de la Halte de Plambuit, avant que ce dernier subisse le même sort que le 1er objet miné sur le col des Mosses à Aigle à avoir été muré il y a déjà plusieurs dizaines d’années. On remarque le fourneau de mine de gauche, sous la route en-dessous de l'extrémité du filet de protection contre les chutes de pierres:



L'ouvrage miné de la Halte de Plambuit est construit sur 2 niveaux, le 1er sous la route et le 2ème sous la voie de chemin de fer:









http://www.lignemaginot.com/ligne/passpas/2006/07-2006.pdf les omi sur le territoire suisse, lien archivé
déchargement du plus grand ouvrage miné de Suisse: article du "Online" journal du corps des garde-fortifications sur le déchargement de l'ouvrage miné du tunnel du Simplon.

Déchargement de l’omi du Château à St-Maurice, article du Courrier du 11.11.2006:

L'armée démine des routes. En toute discrétion

Paru le Samedi 11 Novembre 2006
   ISABELLE GAY    
Valais VALAIS - Des explosifs datant de la guerre froide viennent d'être enlevés à Saint-Maurice. Si cette pratique semble être courante, les militaires ont fait leur travail totalement incognito.
«Quoi?! Ils suppriment des ouvrages minés de la guerre? C'est une plaisanterie?» Cette jeune femme, habitante de la région, n'en croit pas ses oreilles. Et pourtant. Sur la route cantonale reliant le village de Massongex à celui de Saint-Maurice, un chantier est en cours depuis plusieurs semaines. La population – ainsi que de nombreuses personnalités politiques régionales – est persuadée qu'il consiste en un entretien habituel. Ce qui est en partie vrai.
«Nous devions effectuer plusieurs travaux sur ce tronçon: la mise en place d'un nouveau revêtement bitumineux et l'élargissement du trottoir en vue d'une piste cyclable, notamment», raconte Aimé Riquen, ingénieur et chef de la section des routes cantonales et cours d'eau du Bas-Valais. «Comme à notre habitude, nous avons alors informé tous nos partenaires. C'est ainsi que l'armée est venue s'intégrer dans ce chantier afin de supprimer les ouvrages minés qui s'y trouvaient.»
Durant environ une semaine, quatre militaires professionnels démontent alors des installations explosives. Le chef de projet construction au sein d'Arma Suisse, André Pilloud, coordonne les travaux. «Ces explosifs sont enfermés dans des boîtes en fer, situées à 5 mètres en dessous du niveau de la route. Il nous a fallu percer cette cavité, retirer l'explosif et remplir le tout de béton.»
Un travail relativement difficile, on l'aura compris. A-t-il alors mis en danger la vie des habitants et des automobilistes? «Non, car ces explosifs sont totalement inertes. On peut les frapper ou les brûler, on ne risque rien», assure André Pilloud. Pourtant, malgré cette sécurité, les militaires ont effectué leur travail dans la plus grande discrétion. Ils n'ont pas porté leur uniforme habituel, ils ont préféré l'habit ordinaire de couleur orange des ouvriers de chantier. «Ces explosifs pourraient intéresser certaines personnes mal intentionnées. C'est pourquoi nous prenons de grandes précautions lorsque nous les sortons à l'air libre.»
Sous ses aspects paisibles, la Suisse compte encore plusieurs de ces explosifs. La plupart d'entre eux ont été installés à différents points stratégiques de notre pays suite à la Première Guerre mondiale. Ils pouvaient être déclenchés en cas d'invasion ennemie, coupant ainsi tout accès aux envahisseurs. Ces explosifs ont vraisemblablement été chargés durant la guerre froide. Impossible pourtant de connaître le nombre exact de ces ouvrages minés qui parsèment encore le territoire helvétique: secret défense oblige.
A Saint-Maurice, la route cantonale, qui contourne le château du village, consiste justement en un point stratégique. Ce tronçon est considéré comme un passage clé entre l'Italie et la Suisse, et entre la Suisse et le Valais.
Déminer des ouvrages: la pratique semble courante depuis la nouvelle réforme de l'armée. «Nous n'avons plus les troupes nécessaires pour entretenir ces installations. Nous profitons alors régulièrement des travaux ordinaires des cantons pour les retirer.» Aimé Riquen le confirme: la coordination avec l'armée se déroule parfaitement. «Nous avons déjà eu ce même type de collaboration sur la route du Grand Saint-Bernard notamment. C'est efficace et cela nous évite un gaspillage financier inutile.»
Les explosifs enlevés ont été entièrement recyclés... en explosifs. Dans l'industrie privée cette fois.
l’avenir des omi: http://www.swissinfo.ch/fre/archive.html?siteSect=883&sid=961936&ty=st lien archivé

article du Matin du 19.11.2001:
https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/s/FKroaNbHYS page 4
https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/s/dapEJYWrsS page 5